Alors j' prétinds pas avoir l' science infusse et j' sus pas non pus eune linguiste professionnelle mais in va essayer d' y vire pus clair dins chés différints termes
Le terme chti ou chtimi s'utilise surtout dans la région de Lille et dans le bassin minier du Nord Pas de Calais pour désigner AUSSI BIEN la langue que les habitants.
Pour la langue ailleurs on dit plutôt patois et les linguistes parlent de picard, et n'oublions pas le terme rouchi du Valenciennois
Ce terme serait né au 19ème siècle d'une erreur de lecture d'un texte où il était question du "patois drouchi", c'est-à-dire du "patois d'ici".
La langue appelée picard par les linguistes est parlée en Picardie , Nord, Pas de Calais et jusqu'au Hainaut belge
Datant de la Première Guerre mondiale, le sobriquet chti ou chtimi était donné, dans les tranchées, par les soldats des autres régions aux gars du Nord ET du Pas de Calais parce qu'ils usaient abondamment des « ti », et des « mi »
cf Alain Dawson auteur entre autre du "chtimi de poche" chez Assimil
Le terme Boyaux Rouges qui s'applique spécifiquement aux artésiens est en fait indépendant des notions de chti ou de chtimi , enfin si on est boyaux rouges on est forcèment chti mais je veux dire que c'est une appellation supplèmentaire
La version officielle en est qu'il avait été donné au 17ème siècle par les picards à leurs voisins artésiens exempts de l'impôt de la gabelle et jaloux de ce privilège, les picards disaient "ils mangent tellement de sel qu'ils en ont les boyaux rouges"
je sais qu'il existe d'autres versions que l'on a d'ailleurs listées dans la rubrique "le parler", mais celle-ci est celle du chercheur arrageois Jean Denoeu, c'est celle qui me semble la plus plausible
Je voudrais rajouter une petite précision sur le picard ou chti, attention aux puristes ..., la langue chti n'est pas "standardisée", il existe de nombreuses variantes d'un coin à un autre, même si le vocabulaire et la base grammaticale sont communs , la différence tient souvent dans la prononciation mais c'est toujours du chti, et peut être aussi dans le vocabulaire spécifique à un coin, les pêcheurs du boulonnais ont par exemple un vocabulaire spécifique tout comme les mineurs ont le leur